La viande cultivée doit remplacer la viande de cadavre

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Kweekvlees: “Van de 1,5 miljard koeien, die ons vandaag van rood vlees voorzien, zouden er nog 50.000 nodig zijn.”

Le biologiste-journaliste le plus connu de Flandre, Dirk Draulans, a récemment écrit un article sur la viande cultivée pour Knack. Il y aborde l'avenir de la viande, du développement du modèle agricole industriel actuel dans les années 1940 aux avantages de la viande cultivée pour la nature, en passant par les principaux défis à relever pour son développement. 

Mais le plus frappant, c'est la description très claire qui est faite de la viande cultivée, par laquelle Dirk Draulans rend l'ensemble très tangible. "La base de la viande cultivée, ce sont les cellules souches : des cellules purement naturelles qui circulent également en masse dans notre corps et qui peuvent se transformer en n'importe quelle cellule du corps", explique-t-il. Ces cellules, prélevées par biopsie sur un animal anesthésié localement, peuvent être stimulées dans des bioréacteurs (des récipients dans lesquels se déroulent des processus biologiques, comme pour le brassage de la bière ou la fabrication de yaourts) pour former des tissus de viande. Ainsi, les ailes de poulet ou les filets de saumon, par exemple, peuvent être cultivés sans que des animaux aient à souffrir.

"Sur les 1,5 milliard de vaches que nous utilisons aujourd'hui pour produire de la viande rouge, il n'en faudrait plus que 50 000."

Une avancée pour les animaux, les humains et la planète

Dans son article, Dirk Draulans énumère certains avantages très pertinents que la viande cultivée peut offrir :

  • La libération de terres pour d'autres usages et la préservation de l'environnement ; 
  • La possibilité de remplacer les graisses nocives, naturellement présentes dans la viande d'abattage, par des graisses plus saines ; 
  • Une diminution de la propagation des virus (comme le coronavirus) ;
  • Une diminution des bactéries résistantes aux antibiotiques ; 
  • Une diminution de la consommation d'énergie et d'eau ; 
  • Une réduction de la pollution et de l'impact sur le réchauffement climatique.

Selon lui, la majorité des gens ne se satisferont pas des substituts de viande à base de plantes à l'avenir. La viande cultivée pourrait donc avoir un impact important à cet égard, car elle a exactement le même goût et la même texture que la viande d'abattoir.  

Cependant, le plus grand avantage qu'offre la viande cultivée reste d'éviter la souffrance animale. L'élevage industriel, qui est apparu en Europe après la Seconde Guerre mondiale et qui n'a rien à voir avec l'image de l'agriculture rurale, encore promue aujourd'hui, est de loin la plus grande source de souffrance animale dans le monde. 

Une évolution rapide malgré les obstacles

Le premier hamburger cultivé a été lancé en 2013, 20 ans après la première étude de faisabilité réalisée par le visionnaire néerlandais Willem van Eelen. Celui-ci a coûté la somme astronomique de 250 000 euros ! Cependant, Dirk Draulans note – à juste titre – que de nombreux progrès ont été réalisés en peu de temps. Depuis 2020, les gens peuvent déguster de la viande cultivée à Singapour, et cette innovation sera bientôt disponible dans d'autres parties du monde. Selon Michel Vandenbosch, président de GAIA, la viande cultivée devrait représenter environ 10 % du marché mondial de la viande d'ici 2030. En 2040, ce chiffre pourrait atteindre 35 %. Entre-temps, le prix de la viande sans abattage a déjà considérablement baissé : aujourd'hui, elle coûterait environ 70 euros le kilo. Un prix fortement réduit, mais encore trop élevé.

"Mais nous n'en sommes pas encore là", déclare Dirk Draulans. "Certains grands acteurs du marché s'opposent déjà à cette technologie, car ils ont beaucoup à perdre si la viande cultivée devient un produit courant."

Le biologiste mentionne également deux autres défis, à savoir convaincre les consommateurs et régler les aspects techniques et matériels. Par exemple, la composition du milieu de culture doit être encore plus respectueuse des animaux, ce qui peut se faire en utilisant uniquement des facteurs de croissance végétaux. En outre, il faudra trouver une solution à la pénurie de grands bioréacteurs et mieux comprendre le rôle des grandes entreprises et des petits acteurs – c'est-à-dire des agriculteurs ordinaires – dans cette histoire.