Lettre ouverte à Mme von der Leyen, présidente de la Commission européenne : « Fund the Future of Food »
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Quatre anciens commissaires européens, dont la Néerlandaise Neelie Kroes, et trois lauréats du prix Nobel s'adressent à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une lettre ouverte.
Ils demandent que l'Europe reste à la pointe de la révolution des protéines et qu'elle investisse d'urgence, faute de quoi elle ratera d'importantes opportunités. Des centaines de scientifiques soutiennent cette demande.
Michel Vandenbosch, président de GAIA, appelle également les autorités européennes à investir au moins 25 milliards d'euros dans la révolution alimentaire qui s'impose.
L'Europe est confrontée à un choix : investir maintenant et récolter les fruits plus tard, ou rester sur la touche pendant que le reste du monde prend les devants.
« Tout comme les sources d'énergie propres commencent à remplacer les combustibles fossiles, la production durable de protéines peut éliminer les formes les plus nocives d'élevage. Et ce, à une vitesse et à une échelle impensables jusqu'à récemment », indique la lettre, cosignée par l'ancienne vice-présidente de la Commission européenne, Neelie Kroes.
RePlanet, l'organisation environnementale techno-optimiste, qui a pris l'initiative, a lancé la lettre ouverte sur le site FundFutureFood. Selon les experts, le marché mondial des protéines alternatives représentera un chiffre d'affaires d'environ 1 000 milliards d'euros d'ici 2050. Cela signifie également que 10 milliards de nouveaux emplois devraient être créés.
L'Europe ne peut pas manquer cette opportunité. Avec la disponibilité de la viande cultivée et des protéines durables, les mentalités à l'égard de l'élevage actuel vont également changer. "Bientôt, nous regarderons en arrière et nous nous demanderons : Avons-nous vraiment abattu 76 milliards d'animaux par an dans l'industrie mondiale de l'élevage ?" déclare Hidde Boersma, publiciste alimentaire et co-initiateur pour le compte de RePlanet.
"Notre alimentation doit être exempte de cruauté, durable, saine, abordable et accessible à tous. Nous savons que notre système alimentaire actuel doit changer. Il est trop exigeant pour notre planète et contraint des milliards d'animaux à des conditions de vie terribles. C'est inadmissible dans un monde civilisé. La plupart des animaux sont réduits à l'état de produits, alors qu'ils sont des créatures sensibles au bien-être, avec leurs propres besoins et spécificités. Aujourd'hui, l'élevage intensif est encore soutenu par de nombreuses subventions. Il est urgent que nos décideurs politiques osent résolument opter pour une véritable transformation et commencent à investir de manière substantielle dans des solutions innovantes qui profitent aux humains, aux animaux et à notre planète."