Reportage de « À bon entendeur » (ABE) sur la viande cultivée après sa mise en vente par Aleph Farms

Date publiée

Switzerland, Bern, Capital city image.

La société israélienne Aleph Farms a récemment déposé une demande pour vendre du bœuf de culture en Suisse. Dans la foulée, la télévision suisse a diffusé un reportage sur cette technologie innovante. Le résultat est un reportage équilibré sur la situation actuelle.

Les avantages de la viande cultivée peuvent être considérables pour les humains, les animaux et notre planète. Une recherche évaluée par des pairs (CE Delft - l'étude a été réalisée avec le soutien de GAIA et GFI) montre que la viande cultivée permet de réduire de 92 % les émissions de gaz à effet de serre. La pollution atmosphérique peut quant à elle être réduite de 94 %. En outre, on peut utiliser jusqu'à 66 % d'eau en moins et on a besoin de 90 % de terres en moins que pour la viande de bœuf conventionnelle. La viande cultivée peut également être produite sans antibiotiques, ce qui réduit le risque de résistance aux antimicrobiens. 

Le reportage de ABE présente la première boucherie au monde à vendre de la viande cultivée. Huber's est un nom connu des amateurs de viande à Singapour. En plus de la boucherie, il y a aussi un restaurant où l'on peut choisir de la viande de culture au menu. GAIA a mangé de la viande cultivée chez Huber en mai et a ensuite pris la parole lors de la conférence sur la viande cultivée organisée par KET (KIND EARTH.TECH). André Huber, le directeur de Huber's, explique dans le reportage pourquoi il est lui aussi un défenseur de la viande de culture. Il a été surpris par la ressemblance avec la viande de poulet abattu et voit les avantages de cette technologie innovante.

Viande cultivée : durable, respectueuse des animaux et abordable

Alors que les Singapouriens se préoccupent principalement des avantages pour le climat, le bien-être des animaux est également un facteur important pour les Suisses dans leur décision d'essayer la viande cultivée. Il est important que le système alimentaire puisse à l'avenir nourrir la population mondiale croissante de manière durable, respectueuse des animaux et abordable pour tous. Une transformation est possible grâce aux technologies modernes qui ressemblent à s'y méprendre à celles utilisées pour le brassage de la bière. 

Migros, la principale chaîne de supermarchés suisse, a décidé d'investir dans Aleph Farms. Tristan Cerf, porte-parole de Migros, en explique les raisons. 

Ira van Eelen, la fille de Willem van Eelen, intervient également dans le reportage pour expliquer le projet RESPECTfarms. Ce projet néerlandais, qui mène actuellement une étude de faisabilité, examine dans quelle mesure la viande cultivée peut être produite à l'avenir dans des fermes locales décentralisées. GAIA est l'un des partenaires du projet RESPECTfarms.

“Dans l'intérêt du bien-être des animaux, nous souhaitons incontestablement que la transition alimentaire vers la production de viande cultivée se produise le plus rapidement possible. Le projet RESPECTfarms vise à déterminer comment l'agriculteur local peut participer à ce projet de viande cultivée.”

Michel Vandenbosch
Président de GAIA

Les agriculteurs sont habitués à manipuler des animaux vivants et doivent s'assurer qu'ils respectent les normes de sécurité nécessaires pour éviter les contaminations. La manipulation de cellules vivantes provenant de viandes cultivées n'est donc pas un énorme changement pour eux, déclare Geneviève Grassmann de Fenaco, la fédération des coopératives agricoles de Suisse.

Des voix critiques se font également entendre : la viande de culture est-elle sans danger ? Comment est-elle fabriquée exactement ? Les autorités suisses examinent actuellement ces questions étape par étape afin que les consommateurs puissent commander de la viande cultivée en toute sécurité dans les restaurants.