Sur les traces de Jake Gyllenhaal et Serena Williams ...

Le 27/10/2023, GAIA s'est rendu au siège de la société Eat Just en Californie.

L'imposant bureau est situé à Alameda, à la périphérie de San Francisco. 

Nous sommes arrivés à destination en taxi par le pont de la baie d'Oakland. C'est bientôt Halloween ici et on peut déjà s’en apercevoir, les fausses araignées et les citrouilles sont omniprésentes. Sur le chemin pour accéder au bâtiment, nous rencontrons Andrew Noyes et son ami à quatre pattes. Andrew est le responsable de la communication mondiale de l'entreprise et c’est lui qui s’occupera de nous faire visiter les lieux. Lors de notre visite, nous passons par tous les différents étages. La visite est juste fascinante et leur département R&D est tout simplement impressionnant.

Eat Just a été fondée en 2011 par Josh Tetrick et Josh Balk. L'entreprise développe et commercialise des alternatives végétales aux œufs en Amérique. Elle travaille également sur la viande cultivée. Il est aujourd’hui déjà possible de commander leurs produits dans des restaurants de Singapour.

C’est le 17 juillet que le « Just Egg » a fait son apparition sur le marché. Le Just Egg offre une alternative aux œufs brouillés, préparé à base de haricots mungo.  Vous pouvez entre autres déguster le Just Egg, au Nourish Cafe, au Peet's Coffee, au Senor Sissig, au Vegan Picnic, au Wildseed ou encore au Philz Coffee. 

Nourish est un café 100 % végétal situé à San Francisco, dans le Richmond District et à Nob Hill. Vous pouvez commander le Just Egg en optant pour un sandwich Frittata. Le plat est alors combiné avec des épinards, des champignons rôtis et des oignons caramélisés. Le sandwich contient également de la mayonnaise d'artichaut maison, de l'avocat, de la salade et des tomates. L’ensemble est terriblement savoureux, il est difficile de croire qu'aucun œuf n'a été utilisé dans l'omelette, tant la différence de goût est à peine perceptible. Un plat qui dit adieu aux poulets qui souffrent dans des cages et qui est bon pour votre cholestérol. Tant de bienfaits.... Espérons qu'il sera bientôt disponible dans nos supermarchés.

Fin 2017, Eat Just a annoncé qu'il développait un produit de viande cultivée pour fabriquer des nuggets de poulet. La viande est cultivée dans un liquide composé d'acides aminés, de sucre et de sel qui se trouve dans un bioréacteur. Les nuggets de poulet sont composés à 70 % de viande cultivée, le reste étant fabriqué à partir de protéines de haricot mungo et d'autres ingrédients. L'entreprise travaille également sur le bœuf Wagyu japonais cultivé.

En décembre 2020, le gouvernement de Singapour a approuvé la viande cultivée d'Eat Just, sous le nom de GOOD Meat. Un restaurant de Singapour appelé 1880 est ainsi devenu le premier établissement à vendre la viande cultivée d'Eat Just.  Eat Just a par la suite reçu d'autres approbations pour divers types de produits à base de poulet cultivé, tels que le poulet effiloché et la poitrine de poulet.

Durant la conférence des Nations Unies sur le climat de 2022, plus connue sous le nom de COP27, les organisateurs réaliseront une série d'expériences culinaires historiques, organisées en collaboration avec le pavillon de Singapour.C’est la première fois que la viande cultivée de GOOD Meat pourra être dégustée en dehors de Singapour.

Lors du sommet annuel de l'ONU sur le climat, la transformation de notre système alimentaire et les régimes alimentaires durables sont au sens propre comme au figuré au menu, dans la ville hôte de Charm el-Cheikh, en Égypte. GOOD Meat y servira du poulet cultivé lors de plusieurs événements.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (UNIPCC) des Nations unies a présenté la viande cultivée comme étant une approche transformatrice de la réduction des émissions, citant l'élevage traditionnel comme l'une des principales causes des émissions de gaz à effet de serre. Selon un rapport de 2022 du UNIPCC, la viande cultivée pourrait réduire de manière significative les émissions directes liées à la production alimentaire. Est indiqué dans le rapport : "Ces technologies ont une empreinte plus faible sur la terre, l'eau et les nutriments et répondent aux préoccupations en matière de bien-être animal"